Dans la métropole brestoise, depuis plusieurs années, bien avant l’arrivée des ouvriers sur le chantier, les écologues examinent au peigne fin les tracés des futures lignes de transport. Le but ? Comprendre quelle espèce vit, où et comment cohabiter au mieux avec le futur projet. Vous êtes-vous déjà demandé comment les grandes villes font pour construire sans trop déranger nos amis les animaux et les plantes ? Eh bien, plongeons ensemble dans les coulisses de l’urbanisme !

L’ABC de l’inventaire écologique

« L’inventaire écologique consiste notamment à réaliser une étude détaillée des espèces animales et végétales présentes sur un site  », partage Noémie Thébaud, écologue chez Systra. Un inventaire n’est pas juste une liste, c’est le pouls de la biodiversité locale, pris tout au long de l’année pour saisir chaque battement de la nature. Pour ce faire, une pincée de patience, une bonne dose d’observation et un zeste de science ! L’inventaire écologique consiste à répertorier qui vit où, qui aime quoi et qui fait quoi à quel moment de l’année. « C’est un travail de fourmi » ! Cet inventaire est la voix des espèces souvent non entendues. Il « permet de définir les enjeux et de planifier les mesures à prendre pour éviter, réduire, ou compenser les impacts des travaux », partage Timothée Scherer, écologue chez Biotope.

Un inventaire crucial

« L’objectif est d’analyser et d’anticiper les conséquences de l’activité humaine sur l’environnement », souligne Noémie Thébaud. C’est une démarche préventive, qui permet d’ajuster les plans de construction en fonction des habitants à plumes, à poils ou à écailles de la région.

Brest ne fait pas les choses à moitié. Quand on touche à un brin d’herbe, on pense déjà à comment le replanter ailleurs. Grâce à l’inventaire, on sait que chaque arbre, chaque buisson compte et qu’ils seront compensés. Avec les résultats de l’inventaire, des mesures sont prises : des passages pour amphibiens, des espaces d’alimentation pour les oiseaux, des replantations pour compenser les arbres abattus. « Un écologue est présent pendant toute la durée des travaux pour s’assurer que les mesures environnementales prescrites soient respectées », ajoute Noémie Thébaud, une présence rassurante pour veiller à ce que le chantier reste dans le ton de la durabilité.